La politique de sa géographie

« Tout pays a la politique de sa géographie »(Napoléon Bonaparte). Mais la politique de sa géographie ne commence pas au-delà des frontières : avoir la politique de sa géographie, c'est aussi aménager son territoire.

Le Sénat a, en tant que deuxième chambre découplée, par son mode d'élection, des mouvements browniens de l'opinion, un rôle de stabilité dans les institutions — et, espérons-le ! un rôle de sûreté qui permettra d'ouvrir une voie à la réforme sans être obligés, encore une fois et par la faute des mêmes, d'en passer par les armes...

Mais le Sénat, de par sa composition, doit être aussi l'acteur prépondérant de l'aménagement du territoire. Parce que le territoire est aussi divers qu'un corps vivant ; un corps vivant est composé de cellules présentant le même ADN (la même culture ; les mêmes lois), mais groupées dans des organes qui ont des fonctions spécialisées. Ce serait une ineptie de vouloir faire du blé dans les alpages ; de chercher des mines là où il n'y en a pas ; de ne pas mettre dans les terrains qui ne sont pas voués à l'agriculture l'élevage ; de ne pas aménager des barrages hydrauliques là où il y a de l'eau et un relief permettant de créer à moindres frais des retenues. Etc.

Cela, c'est aménager le territoire. Et cela n'est pas fait ! Toutes les réformes n'ont fait que dépecer le territoire, en créant des sous-unités qui ne s'occupent en rien de la réalité géographique de leur territoire, mais qui veulent faire des relations extérieures et des jeux olympiques !

Vous trouverez ici des pistes qui ont été écrites à l'occasion de la réforme désastreuse de l'ami mollet : François Hollande : (PDF) La réforme territoriale.

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